En ce début
d'année, un évènement important sur la scène insulaire corse
se prépare:
Le nouvel album du groupe Giramondu est sorti le 11 mars 2003.
Musicorsica.net a voulu créer l'évènement en étant le
partenaire médiatique exclusif et officiel sur le web de la
sortie du nouvel album de Giramondu ...
Giramondu, des textes qui
racontent aujourd'hui. Des musiques qui disent l'attrait de
l'ailleurs. Et ces sons électro qui donnent une tonalité si
contemporaine...
Qu'on
se le dise : Giramondu est un groupe. Un de ceux dont pas une tête
ne dépasse. Non que les esprits y fasse défaut, loin de là.
Mais celui qui prévaut, c'est justement un certain esprit
collectif. Voulu, accepté. Revendiqué, même. «On ne veut pas
de leader. Nous tenons absolument à éviter que l'on identifie le
groupe à un chanteur, un meneur. Nous voulons être perçus comme
étant Giramondu, c'est très important ». Cette volonté s'est
trouvée renforcée par l'arrivée de nouveaux chanteurs, aux
timbres différents. « On s'était aperçu qu'avoir un chanteur
principal rétrécissait beaucoup notre angle musical. Avec cette
nouvelle formule, on peut explorer des champs plus vastes.
D'autant qu'il s'agit de jeunes chanteurs qui tout en ayant le
spiritu, ne s'interdisent rien dans leur manière d'aborder une
chanson. Ils ont toutes les audaces, tous les culots. Et cette
restructuration accentue cette notion de collectif à laquelle
nous sommes très attachés.De plus, s'il y a un noyau, stable,
soudé, rien n'est figé, rien n'est fermé ».
Giramondu
La famille Giramondu est en
effet du genre convivial, avec un petit coté auberge espagnole.
Des musiciens,des auteurs,vont et viennent.Nouvelles
connaissances, ou amis de longue date, anciens compagnons de route
qui ont choisi à un moment de suivre leur propre voie mais savent
que la porte est ouverte.On peut aller et venir, partir et
revenir, le temps d'une aventure musicale. Une famille qui se veut
de quelque part, tout en défendant son droit à se montrer bohème.
« L'uniformisation culturelle nous prend au nez. Alors que c'est
une telle richesse de se dire qu'il existe des chants
corses,basques,bretons,bulgares. Il faut les défendre, sans
s'interdire une ouverture. Si nous avons choisi de faire une
musique sous une forme plus rythmique, nous avons également voulu
faire de la polyphonie, garder les ornementations de voix, les
riccucate. Simplement, nous ne nous interdisons pas d'y adjoindre
des percussions,du synthétiseur. Le chant traditionnel n'est pas
lésé dans notre façon de l'interpreter ». Pas question, donc,
de se poser en gardien du temple. « À chacun de se battre dans
son domaine. On n'est pas des ambassadeurs de la Corse, on ne prétend
pas la représenter. On en fait partie ».

Une famille, aussi, très
attachée à son indépendance, tout au moins du point de vue de
la création.Après un rapide passage chez Warner, Giramondu
travaille désormais avec le label franco-canadien INCA. Le groupe
se reconnaît davantage dans la politique de cette petite
structure, « plus axée vers le développement du groupe
par la scène et par l'événementiel que par des coups
commerciaux », que dans celle de la major. « De plus, nous
travaillons en licence avec INCA. Ce qui nous permet de conserver
la maîtrise totale du contenu artistique de nos albums.Il est
hors de question que quelqu'un s'immisce dans notre musique, nous
impose un arrangeur ou un chanteur, nous colle une boite à
rythme... Lorsqu'une musique est ancrée dans une culture, on ne
peut pas en faire tout et n'importe quoi, il y a quelque chose à
préserver, à expliquer et à faire partager.Ce qui ne veut pas
dire que nous ne sommes pas ouverts aux propositions.Mais c'est
nous qui décidons, des collaborations comme de l'endroit où nous
mixons ».
En concert ...
Le nouvel album du groupe
illustre bien cette philosophie. Des textes tournés vers les préoccupations
contemporaines, où il est aussi question de l'amour,de la femme,
du couple, et pour lesquels les chanteurs ont été consultés.
Des musiques qui ne cachent pas l'attrait de l'ailleurs.Et qui,
sans « tomber dans la course à la technologie » ne
s'interdisent pas plus le recours aux sons électros que celui à
des instruments tels que le ukulele, le violon ou la
contrebasse.Une tonalité. Des contributions multiples, pareilles
à des clins d'oeil complices : artistes connus ou reconnus comme
Patrizia Gattaceca qui signe deux chansons, et Jean-Claude
Acquaviva, ou artistes à découvrir comme Rislaine Rhadi. Et
toujours cet esprit maison... du Bon Dieu. « On a enregistré à
Piedigriggiu et Cuttoli. Ça a été un plaisir immense que ces séances
entrecoupées de grandes bouffes entre copains, avec deux
musiciens qui étaient venus de Paris. Ensuite, nous avons mixé
à Copenhague, où nous avions déjà mixé le précédent album.
On a le même ingénieur du son depuis quatre ans. Il s'est crée
une osmose, dans une large mesure, lui aussi fait partie du groupe
».
"A
nostra accolta", le nouvel album
Dans ces conditions, on ne
s'étonnera pas du titre de cet album à la tonalité festive : A
nostra accolta ... Nos retrouvailles ... « C'est le titre d'une
chanson de l'album, sur un texte que nous a amené Patrizia
Gattaceca. Il nous a paru correspondre parfaitement à notre démarche
».
Musicorsica.net/Giramondu
avec la collaboration du Mensuel Corsica.© Tous droits réservés
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